Ces pages regroupent les actes de deux journées d’études de doctorants organisées à l’Université de Cergy-Pontoise, respectivement les 22 janvier 2003 et 9 juin 2004. Les problématiques abordées reposent sur des questions générales de littérature dans le cadre de la recherche universitaire, articulées à l’exercice particulier que constitue une thèse. Cet aspect a permis à chaque intervenant, quel que soit son sujet de recherche, d’interroger une pratique scientifique académique à la lueur de ses préoccupations personnelles en matière littéraire. Aussi ces différents articles proposent-ils un éclairage épistémologique — théorique et/ou pragmatique — de cette relation à l’œuvre dans l’exercice de la thèse — et plus largement de tous travaux universitaires — entre expérience individuelle et praxis scientifique, entre conscience subjective et démarche objectivée.

Présentation. La thèse : une pratique de la relation, par Gabrielle Saïd

Partie I : L’écriture de la thèse : entre discours scientifique et essai littéraire

• De la réflexion intellectuelle à la relation affective, entre ­contraintes et liberté : Un équilibre fragile mais nécessaire, par Cendrine Varet
• Le projet de la thèse entre recherche scientifique et aventure personnelle, par Fatiha Kada Benabdallah
• Au croisement de la recherche universitaire et d’une conviction : Une approche féministe de la littérature, par Claudia Martinek
• L’écriture de la thèse, une histoire d’assujettissement : L’exemple du corpus littéraire africain, par David Koffi Ngoran
• Séduction des mots et tentation des sciences : La transmission en question, par Adeline Renoux-Ghibaudo
• L’origine du discours : Le chercheur en quête d’ancrage, par Gabrielle Saïd
• Écrire une thèse pour penser la relation dans et par le langage, par Serge Martin
• L’adoption d’un discours scientifique pour une promotion de la discipline, par Ludovic Chalonge

Partie II : La notion de « corpus classique » en littérature

• Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem : Maryse Condé face aux classiques, par Marie Fremin
• Les classiques africains et les identités nationales : Une problématique dépassée ?, par Adam O. Salami
• Corpus hétérogène sur un mode anthologique, par El Djamhouria Ait Saada
• Patrimoine et nomadisme, par Corinne Blanchaud
• Le texte littéraire francophone dans l’enseignement secondaire peut-il être considéré comme « classique » ?, par Vanessa Vaudin
• Un classique dans mon corpus : Don Quichotte et ses versions scolaires, par Aurore Gibaud
• Simone de Beauvoir et Marguerite Duras : institutionnelles, forcément institutionnelles, par Simona Crippa
• Tristan Tzara : un paradoxe toujours vivant entre canon & modernité. Les textes des avant-gardes littéraires peuvent-ils être considérés comme « classiques » ?, par Nicoleta Manucu
• Les femmes surréalistes ou l’émergence d’un champ de recherche : Cinq créatrices en quête de reconnaissance, par Marie Blancard

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